• Best of de mon MP3
    vol.5 - Mai 2008

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    "Flower Power" - Zazie

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  • Sarkozy, Pékin et le dalaï lama: une Bérézina diplomatique

    Par Rue89 | 07/08/2008 | 03H23

    (De Pékin) Ainsi donc, la raison d'Etat l'a emporté. Nicolas Sarkozy ne verra pas le dalaï lama, afin de sauver les relations franco-chinoises des "conséquences graves" qui leur étaient promises en cas de rencontre, même informelle, entre le président français et le leader tibétain. C'est le plus grave échec de la diplomatie de Sarkozy depuis son élection, qu'il ne doit qu'à sa propre maladresse.

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    Depuis le début de cette affaire, Nicolas Sarkozy a multiplié les incohérences et les gestes contradictoires, créant lui-même le piège qui finit de se refermer sur lui. Il est le seul chef d'Etat ou de gouvernement à avoir mis des conditions à sa venue à Pékin pour la cérémonie d'ouverture des JO vendredi : Angela Merkel n'y sera pas, sans avoir expliqué pourquoi, et George Bush a finalement décidé d'y aller, sans état d'âme, se payant le luxe de recevoir des dissidents chinois chez lui sans faire trop de vagues. Sarkozy, lui, a d'abord lié sa venue à d'hypothétiques "progrès" dans le dialogue entre Pékin et les Tibétains, avant de mettre en parallèle sa rencontre avec le dalaï lama en août.

    Cette valse hésitation a eu le don d'agacer au plus haut point les dirigeants chinois, déjà remontés contre la France après le passage de la flamme olympique à Paris en avril. Les choses s'étaient calmées après l'envoi de trois émissaires, pas moins, à Pékin, pour mieux repartir avec l'annonce simultanée de la visite à Pékin et de la rencontre avec le dalaï lama.

    Il y a alors eu une joute verbale entre le chef de l'Etat et l'ambassadeur chinois à Paris, Kong Quan. Ce dernier a convoqué des journalistes pour déclarer solennellement qu'une telle rencontre Sarkozy-dalaï lama « serait contraire au principe de non-ingérence des États dans leurs affaires intérieures ».

    Et le tout nouvel ambassadeur -un diplomé de l'ENA française- de brandir la menace de «conséquences graves» sur les relations bilatérales. Nicolas Sarkozy avait aussitôt répliqué sèchement que ce n'était pas à l'ambassadeur de Chine de lui dicter son agenda. Eh bien si ! (même si c'est déguisé sous la forme d'un renoncement de la partie tibétaine elle-même à demander une telle rencontre).

    Le paradoxe de cette situation est que la sortie de Kong Quan avait été critiquée dans certains secteurs de l'establishment chinois, qui estimaient qu'elle ne laissait pas d'autre choix au président français que de rencontrer le dalaï lama, sous peine d'avoir l'air de céder aux injonctions de l'ambassadeur. Kong Quan et l'aîle dure de la diplomatie chinoise ont montré que la fermeté paye, avec Nicolas Sarkozy en tous cas.

    Le pire, c'est que le mal est fait et que l'annulation de la rencontre n'est qu'une manière de limiter la casse. La gestion désastreuse de toute cette "séquence chinoise", des émeutes de Lhassa le 14 mars à l'ouverture des JO le 8 août, aura montré un amateurisme incroyable et une méconnaissance du contexte et de la psychologie du pouvoir chinois à ce moment particulier. Le triangle Sarkozy-Kouchner-Yade a dysfonctionné de manière spectaculaire, et le seul vrai connaisseur de la Chine à l'Elysée, le conseiller diplomatique Jean-David Levitte, n'aura pas pu empêcher le désastre.

    Nicolas Sarkozy arrive vendredi à Pékin pour quelques heures à peine -vingt heures de vol aller-retour pour dix heures sur place, sans même y passer la nuit...- en position de faiblesse. Le président français s'est éliminé du jeu diplomatique entre la Chine et le reste du monde: il devra subir le rapport de force ainsi instauré pour le reste de son mandat: les Chinois ont compris que pour quelques contrats dont l'économie française a un besoin vital, ils le tiennent.

    Que la France entretienne de bonne relations avec la Chine n'a rien que de plus normal. Nicolas Sarkozy avait eu une très belle sortie au parlement européen, en lançant à Daniel Cohn-Bendit: "on n'humilie pas un quart de l'humanité". Mais une phrase brillante et une belle intuition ne font pas une politique étrangère, pas plus que l'envoi de sa femme à une cérémonie religieuse, puisque c'est le lot de consolation auquel auront droit les Tibétains.

    La France sort affaiblie et déconsidérée de cet épisode. Elle s'est tirée une balle dans le pied dans l'un des lieux du monde où s'écrit le XXIe siècle. Et surtout, elle aura donné au clan des durs de la diplomatie chinoise une médaille d'or avant même l'ouverture des Jeux.

    Pierre Haski


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    vol.3 - Mars 2008

    "Je veux te voir" - Yelle

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    "L'incendie" - Vanessa Paradis

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    "De là-haut" - Da Silva

    "Soulmate" - Natasha Bedingfield et Cyril Paulus

    "Touch my body" - Mariah Carey


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  • Sida: la France est-elle en train de se désengager?

    Par Chloé Leprince | Rue89 | 02/08/2008 | 16H09

    Ni Bachelot, ni Kouchner ni Joyandet n'iront à la conférence mondiale de Mexico. Tout un symbole pour les associations de malades.

    Dimanche s'ouvre à Mexico la XVIIe conférence mondiale de lutte contre le sida. L'évenement, qui doit durer cinq jours, réunira 22000 personnes, dont moult chercheurs, représentants associatifs et responsables politiques de tous pays... sauf de France: ni Roselyne Bachelot, ministre de la Santé, ni Bernard Kouchner, aux Affaires étrangères, ne seront présents. Alain Joyandet, secrétaire d'Etat à la Coopération, ne fera pas davantage le voyage, ayant gagné Dakar la veille pour y retrouver Bill Clinton à un rassemblement Unitaid.

    Provocation ou simple cafouillage? Vendredi, les cabinets ministériels justifiaient cette absence comme ils pouvaient.

    Paris, 2e contributeur du Fonds mondial


    Les chiffres publiés sur le site du Fonds Mondial de lutte contre le sida,la tuberculose et le paludisme nous apprennent que ce Fonds, alimenté par 136 pays, est financé par la France à hauteur de 468 millions de dollars en 2008. Soit plus qu'en 2007 (425 millions) et que sur la période 2001-1006 (778 millions d'euros). A titre de comparaison, l'Allemagne y dévolue cette année 286 millions, ce qui reste d'ailleurs un rattrapage sur les années précédentes. Les Etats-Unis restent le premier contributeur avec 840 millions de dollars.

     

    Au secrétariat d'Etat à la Coopération, qui dépend du Quai d'Orsay, on assurait à Rue89 que l'implication d'Alain Joyandet dans le dossier sida se traduisait par sa présence au Sénégal. Or, l'événement à Dakar, qui démarrait ce samedi, ne fait que mordre sur le début de Mexico. Certains participants enchaînent d'ailleurs les deux. Pas Alain Joyandet, qui comptait rentrer à Paris avant de partir en vacances le 9 août.

    Bachelot ira à Pékin mais sèche Mexico

    Il y a deux ans, lors de la précédente conférence mondiale, c'est toutefois Xavier Bertrand, alors ministre de la Santé, qui avait fait le déplacement. Cette année, le porte-parole de Roselyne Bachelot argue d'un problème d'agenda:

    « L'emploi du temps est surchargé à cause de Pékin et de la présidence française de l'Union européenne. Mais un conseiller ainsi que deux représentants de la Direction générale de la Santé seront à Mexico. Il y aura aussi l'ambassadeur sida, très compétent. »

    C'est vrai que Louis-Charles Viossat, nommé à ce poste il y a un an, lira à Mexico mardi matin un message de Nicolas Sarkozy. Ce discours est censé démentir tout désengagement de la France, un pays réputé en pointe en matière de lutte contre le VIH. Mais il en faudra plus pour rassurer le milieu associatif. Bruno Spire, président de Aides, a été reçu par Roselyne Bachelot quelques jours avant de s'envoler pour Mexico, où Rue89 l'a joint par téléphone:

    « Je ne doute pas de l'intérêt personnel de la ministre. Mais je ne crois pas à ces problèmes d'agenda: la conférence de Mexico est prévue de longue date, la présidence européenne aussi. D'ailleurs, Pékin ne commence pas avant la fin de la semaine prochaine, elle pouvait choisir d'autres priorités si vraiment la France tenait à avoir une parole publique. »

    Pour lui, cette absence à Mexico trahit bel et bien un désengagement symbolique de la France sur le sida... « alors que même Bush vient de prendre des décisions importantes ! ». On a en effet appris en juillet que les Etats-Unis tripleront les investissements publics dévolus au VIH, et autoriseront les séropositifs à voyager sur le territoire américain.

    Coté gouvernement, on nie pourtant tout sacrifice des ambitions françaises. A la Coopération, le cabinet affirme que « le volet sida est entièrement imbriqué dans notre diplomatie »:

    « Nous avons de très bons résultats grâce à la double action à travers le Fonds mondial, dont la France reste le premier contributeur derrière les Etats-Unis, et Unitaid, né de l'idée de Jacques Chirac de taxer les billets d'avions pour financer la lutte contre le sida dans les pays en développement. Grace à Unitaid, le taux de prévalence est de 0,7% au Sénégal ! Ce n'est vraiment pas le bon sujet sur lequel nous faire un procès ! »

    Des investissements traditionnellement élevés... mais des inquiétudes

    C'est vrai que les investissements français dans le Fonds mondial de lutte contre le sida,la tuberculose et le paludisme restent très élevés (voir encadré). Pourtant, Aides et Act Up parlent bien de désengagement, y compris financier. Pour Bruno Spire, de Aides, « on fait le minimum mais on supprime des aides techniques, par exemple des postes sur le terrain destinés à ouvrir des programmes, agir dans les hôpitaux ». Chez Act Up, on estime aussi que le financement français de la lutte contre le sida n'est pas à la hauteur des promesses de Paris:

    « Sous Jacques Chirac, on sentait un réel souci que la France soit à la pointe. C'est fini: à Mexico, on se contente d'envoyer des gens qui n'ont aucun pouvoir et on est loin de l'engagement du G8, il y a deux ans, pour l'accès universel aux soins d'ici 2010. Pour remplir cet objectif, il faudrait débloquer 1 milliard... alors que le G8 vient de baisser son enveloppe, de 300 millions d'euros à 280! »

    Act up souligne par ailleurs que l'absence de la France, qui préside l'UE, est d'autant plus criante que « l'Europe devrait peser de tout son poids sur l'industrie pharmaceutique pour autoriser la fabrication de génériques au lieu de protéger les labos. »

    Il y a 33 millions de séropositifs dans le monde.

    Photo: Affiche "Voteriez vous pour moi..." d'AIDES


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