• Les 35 heures sont-elles définitivement enterrées ?

    Par Julien Martin | Rue89 | 03/07/2008 | 23H04

    Le gouvernement est en passe de finir de démanteler les 35 heures, malgré le baroud d'honneur de l'opposition à l'Assemblée.

    La session extraordinaire d'été du Parlement débute par un texte polémique: le projet de loi de "rénovation de la démocratie sociale". Derrière cette vague appellation se cachent la réforme de la représentativité syndicale, et surtout l'assouplissement ou le démantèlement -c'est selon- des 35 heures.

    La "bataille sans concession" promise par le PS pour sauver ce qu'il reste des lois Aubry a débuté mercredi à l'Assemblée nationale et s'achèvera la semaine prochaine. Pas moins de 1671 amendements ont été déposés, dont 1394 par les seuls députés socialistes. Mais la droite, majoritaire au sein de l'hémicycle et unie sur ce texte, est armée pour tenir bon. (Voir la vidéo)

    Des élus UMP unis et majoritaires, ce serait donc joué. La mort des 35 heures est en passe d'être actée. Le député PS André Vallini ne s'en cache d'ailleurs pas:

    "Les 35 heures sont quasiment derrière nous. (...) La durée du travail sera fonction du rapport de forces dans chaque entreprise."

    Car c'est bien là que se situe l'innovation majeure du projet de loi: la négociation de la durée du temps de travail se déroulera au niveau de chaque entreprise, et non plus par branche. Négociation qui aboutira si elle est approuvée par des syndicats représentant au moins 30% des salariés et si elle ne rencontre pas l'opposition de syndicats représentant plus de 50% des salariés. Ce qui fait naître des craintes particulièrement fortes dans les PME, où le rapport de forces entre employeurs et salariés est très disparate.

    D'autant que l'enjeu de ces négociations est de taille. Jusqu'ici, l'employeur ne pouvait pas dépasser le contingent d'heures supplémentaires (220 heures par salarié et par an) sans obtenir l'autorisation de l'Inspection du travail. Désormais, si un accord le prévoit, il pourra se passer de cette autorisation, à condition de ne pas dépasser dix heures par jour, 48 heures par semaine et 405 heures par an.

    La colère des syndicats n'y a rien changé

    En dehors du fond, ce qui choque le plus André Vallini est "le fait que les syndicats aient été manipulés par le gouvernement, et par Monsieur Bertrand en particulier". En échange d'un accord satisfaisant sur la réforme de la représentativité syndicale, la CGT et la CFDT avaient accepté ces nouvelles modalités de négociation, mais seulement "à titre expérimental".

    Or, François Fillon et Xavier Bertrand ont ensuite jugé trop floue cette formulation. Et ont tout simplement considéré le dispositif comme définitif dans la loi. La colère des syndicats n'y a rien changé. Pas même celle sur LCI de la présidente du Medef, Laurence Parisot, qui avait elle aussi signé l'accord bafoué:

    "Nous devons respecter le travail que nous faisons entre partenaires sociaux. (...) Il y a à peine un mois un accord a été conclu, ce sont les termes de cet accord qui doivent être respectés aujourd'hui."

    "Quelque chose qui ne dit pas son nom"

    Mais le gouvernement assume. Il avait prévenu qu'il irait plus loin que cet accord initial, il l'a fait, quitte à aller aussi plus vite qu'attendu. Roger Karoutchi, secrétaire d'Etat aux Relations avec le Parlement, explique subtilement la manœuvre pour ne pas signifier que le gouvernement a signé l'acte de décès des 35 heures:

    "La base légale de la durée du travail reste à 35 heures, ne serait-ce que parce qu'il faut bien faire démarrer le calcul des heures supplémentaires à un niveau. A partir de là, tout le texte vise à assouplir le système dans les entreprises. (...) C'est la fin de l'application rigide des 35 heures, ce n'est pas la fin des 35 heures."

    Moins rompus au langage diplomatique, les députés les plus libéraux de la majorité ne veulent pas, eux, taire l'objectif vers lequel le gouvernement tendrait. L'UMP Jacques Myard annonce la couleur:

    "Sur quatre, cinq ans, on remonte -en acceptant une rémunération plus forte- à une durée du travail qui soit supérieure. (...) Je pense qu'on est en train de monter quelque chose qui ne dit pas son nom."


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  • PAS D'INGRID ICI, !* 

    La cote de confiance de Sarkozy perd quatre points à 33%

    NOUVELOBS.COM | 03.07.2008 | 09:47

    65% des sondés (+4) ne font pas confiance au président de la République, qui retrouve presque son record négatif du mois de mai. François Fillon perd deux points avec 42% des sondés lui faisant confiance.

    Nicolas Sarkozy devant François Fillon (AFP)

    Nicolas Sarkozy devant François Fillon (AFP)

    La cote de Nicolas Sarkozy perd quatre points par rapport au mois de juin, à 33%, selon le baromètre TNS-Sofres pour Le Figaro Magazine rendu public jeudi 3 juillet. 65% des sondés ne font pas confiance au président de la République.
    33% des personnes interrogées déclarent faire "tout à fait" (5%) ou "plutôt" (28%) confiance à Nicolas Sarkozy pour "résoudre les problèmes qui se posent en France actuellement". 65% (+4) ne lui font "plutôt pas" (28%) ou "pas du tout" (37%) confiance.
    Cette baisse succède au rebond de 5 points enregistré en juin. Nicolas Sarkozy atteint presque son niveau de mai, où ce baromètre enregistrait la plus forte défiance (66% contre 32%) à son encontre depuis son élection à la présidence de la République il y a un an.

    Fillon à son plus bas

    Pour sa part, le Premier ministre François Fillon perd deux points avec 42% des sondés déclarant lui faire "tout à fait" (7%) ou "plutôt" (35%) confiance pour "résoudre les problèmes qui se posent en France actuellement", contre 54% (+3) qui ne lui font "plutôt pas" (26%) ou "pas du tout" (28%) confiance.
    Il s'agit là du plus mauvais score obtenu par François Fillon dans ce baromètre depuis juillet 2007.
    Concernant l'action du gouvernement, seulement 7% des Français (-3) jugent qu'elle est efficace en matière de lutte contre la hausse des prix, contre 91% (+3) d'un avis inverse. 9% (=) estiment que "les choses vont en s'améliorant" en France tandis que 81% (+2) pensent qu'elles "ont tendance à aller plus mal".
    Au palmarès des personnalités que les Français souhaitent voir jouer un rôle important à l'avenir, le maire PS de Paris Bertrand Delanoë reste en tête à 51%, en recul de deux points, devant le ministre des Affaires étrangères Bernard Kouchner à 44% (-1). Le socialiste Dominique Strauss-Kahn, directeur général du FMI, est troisième (44%, -1), devant François Fillon (41%, -3).

    - Sondage effectué en face-à-face les 25 et 26 juin auprès d'un échantillon national de 1.000 personnes représentatif de la population de 18 ans et plus (méthode des quotas). Notice complète disponible auprès de la Commission nationale des sondages).
     
    Ce sondage a été fait avant le retour d'Ingrid Bétancourt... Va-t-il y avoir un sursaut??? Mystère... Personnellement, l'image de sarkozix parle pour moi... IL espère, IL espère !
     
    * Je suis quand même content qu'elle soit libre. Mais je trouve qu'un peu de repos peut-être...

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  • Viviane Reding, la commissaire européenne à la société de l'information et aux médias, s'insurge contre la proposition de la commission Copé de taxer les opérateurs de télécoms et fournisseurs d'accès à internet pour compenser la suppression de la publicité à France Télévisions. (Nouvel Obs)

    Alors que la France a pris la tête de l'Union européenne pour six mois lundi à minuit, le président polonais a annoncé qu'il ne ratifierait pas le traité européen de Lisbonne, estimant qu'il est "sans objet" après son rejet par les électeurs irlandais. (Nouvel Obs)


    Borloo (Ministre de l'écologie) annonce que le malus pour les voitures polluantes ne sera plus payé uniquement à l'achat "mais tous les ans".  (Nouvel Obs)


    Les députés entament l'examen du projet de loi sur la "rénovation de la démocratie sociale" et "la réforme du temps de travail", qui permet aux entreprises de déroger aux 35 heures par des accords majoritaires. Les socialistes ont promis de s'opposer au démantèlement des 35h. (Nouvel Obs)


    Inflation record pour la Zone Euro : +4% ! (divers)


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  • Les images de Sarkozy en "off" avant son interview sur France 3

    Par Rue89 Marmite | 30/06/2008 | 21H29

    Installé dans le studio du 19/20 à quelques minutes du début de son intervention, Nicolas Sarkozy est entre les mains des techniciens et maquilleuse de France 3. Face à lui, le directeur de l'information de la chaîne, Paul Nahon, et les trois journalistes Audrey Pulvar, Véronique Auger et Gérard Leclerc. L'ambiance est glaciale.

    Sur cette vidéo que s'est procurée Rue89 en exclusivité, on voit un technicien régler les micros du Président, qui le salue. Le technicien ne répond pas, ce qui choque Nicolas Sarkozy. Après s'être plaint de ce manque de politesse -"on n'est pas dans le service public, on est chez les manifestants"-, il finira par dire: "Ça va changer, là."

    Ensuite, il plaisante sur la "placardisation" de Gérard Leclerc, qui est -avec Audrey Pulvar et d'autres présentateurs et rédacteurs en chef de France 3- l'un des signataires d'une tribune très critique sur la réforme en cours, publiée la semaine dernière dans Le Monde: "T'es resté combien de temps au placard?"

    Juste avant que le son ne soit coupé depuis le studio, Nicolas Sarkozy s'assure que France 3 évoquera bien son déplacement du jour à Carcassonne. Paul Nahon lui répond que c'est prévu. Avant, pour plus de certitude, de donner un ordre dans son micro: "Donc on parlera de Carcassonne avec le Président après, hein? Yes! Parfait!"

    Cette Vidéo :

     


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  • Sondage exclusif nouvelobs.com-LH2 :
    Nicolas Sarkozy poursuit sa chute
     
    NOUVELOBS.COM | 30.06.2008 | 14:53

    La popularité du chef de l'Etat atteint en juin son plus bas niveau depuis son élection en mai 2007, avec 59% d'opinions négatives et 34% d'opinions positives. En matière de politique étrangère, le président ne convainc pas: près d'un Français sur deux estime qu'il a détérioré l'image de la France dans le monde.

    Nicolas Sarkozy

    Nicolas Sarkozy

    (c) Reuters

     

    La cote de popularité de Nicolas Sarkozy atteint son plus bas niveau depuis son élection en mai 2007, avec 34% seulement d'opinions positives, selon notre sondage LH2-nouvelobs.com rendu public lundi 30 juin. Le chef de l'Etat perd deux points par rapport au mois dernier. Les Français sont 59% à avoir une opinion négative, dont 31% "très négative". Avec la baisse du pouvoir d'achat et la hausse du prix des carburants, la cote de confiance semble aussi se répercuter légèrement sur l'image du Premier ministre. La cote de Français Fillon, qui reste tout de même plus importante que celle du président, perd un point par rapport au mois dernier, avec 45% d'opinions positives. Le chef du gouvernement reste à 48% d'opinions négatives par rapport à mai.

    Sarkozy peine à convaincre sur sa politique étrangère

    Par ailleurs, l'enquête de LH2 révèle que le président de la République ne parvient pas plus à convaincre en matière de politique étrangère. Après ses derniers voyages diplomatiques, notamment au Proche-Orient, 45% seulement des Français interrogés déclarent porter un jugement positif sur sa politique étrangère, contre 47% d'avis négatifs. Pire, près d'un Français sur deux (47%) estime que Nicolas Sarkozy a détérioré l'image de la France dans le monde.
    Et la présidence française de l'Union européenne, qui commence mardi, ne s'annonce pas comme une réussite pour les personnes interrogées : les Français sont très partagés quant à la capacité de Nicolas Sarkozy à assurer cette tâche. Quarante-sept pour cent disent lui faire confiance, contre une même proportion qui affirme le contraire. Parmi eux, 28% des sondés ne lui font "pas du tout" confiance pour prendre la tête de l'UE.

    Sondage réalisé par LH2 pour Nouvelobs.com les 27 et 28 juin par téléphone, auprès d'un échantillon de 999 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus (méthode des quotas). Notice détaillée à la Commission des sondages.

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