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Sondage : Sarkozy jugé peu convaincant mardi
NOUVELOBS.COM | 11.01.2008 | 10:31C'est l'opinion de 50% des Français. 39% ont été au contraire convaincus par la conférence de presse du chef de l'Etat. Une majorité désapprouve la suppression des 35 heures.
Un Français sur deux (50%) n'a pas été convaincu par le discours et la conférence de presse de Nicolas Sarkozy de mardi, selon un sondage CSA publié par Aujourd'hui en France/Le Parisien vendredi 11 janvier, tandis que 39% l'ont trouvé très ou assez convaincant.
Concernant les principales propositions avancées par le président de la République, l'idée de compléter le préambule de la Constitution pour garantir l'égalité hommes-femmes et assurer le respect de la diversité arrive en tête des idées qui plaisent.Suspension des OGM approuvée
Elle est considérée par les Français comme une bonne chose à 89% (6% estiment que c'est une mauvaise chose)
Viennent ensuite la formation pour chaque jeune des quartiers en difficulté (88% pour, 8% contre), l'extension aux salariés de toutes les entreprises des dispositifs de participation et de l'intéressement (80% pour, 11% contre) et la suspension des OGM en cas de doute sérieux sur ceux actuellement cultivés en France (78% pour, 13% contre).
Par contre, les Français sont 50% à estimer que la fin des 35 heures est une mauvaise chose, contre 43% qui pensent le contraire.- Sondage réalisé le 9 janvier auprès d'un échantillon de 1.004 personnes, représentatif de la population âgée de 18 ans et plus (méthode des quotas). Notice détaillée disponible à la commission des sondages.
Vidéo : Quand Sarkozy Ment, les médias disent-ils tout ?
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L'UMP apporte son soutien "plein et entier" à Christian Vanneste
NOUVELOBS.COM | 10.01.2008 | 17:12Le candidat à la mairie de cette cité du Nord a été condamné en 2006 pour des propos homophobes. "Nous comptons sur toi", a lancé le secrétaire général adjoint du parti, qui espère que la communauté urbaine de Lille, dirigée par Pierre Mauroy, passera à l'UMP.
"Sans hésiter une seule seconde, sans qu'il ait été nécessaire de délibérer", la commission d'investiture a "accordé (son) soutien plein et entier à Christian Vanneste", a affirmé le secrétaire général adjoint de l'UMP Dominique Paillé, lors d'une conférence de presse du candidat.
Pour Dominique Paillé, cet appui est d'abord lié aux "qualités d'homme" de Christian Vanneste, "ses qualités de conviction personnelle, d'énergie, de volonté, de détermination, de clairvoyance".
"La fidélité qu'il a toujours témoigné à l'égard de son parti et l'amitié que nous avons toujours nourrie nous ont conduits à regarder ses qualités avec cette objectivité qui fait que nous savions ne pas nous tromper en le choisissant", a-t-il poursuivi.
"Christian aura tous les appuis nécessaires dans le combat qui est le sien (...) mais nous fondons sur lui énormément d'espoir", a-t-il noté.
Une victoire déterminante pour l'avenir de la communauté urbaine de Lille
Réélu en juin député du Nord -sans l'investiture UMP qui n'avait pas désigné de candidat-(l'un de seul endroit où il n'y avait pas de candidat UMP, NdB), Christian Vanneste "a réussi autour de lui à faire l'union" (UMP, CNI, NC), ce qui est "déjà en soi le gage d'un succès potentiel", a indiqué Dominique Paillé.
Celui-ci a par ailleurs évoqué la conquête possible par l'UMP de la communauté urbaine de Lille (CUDL), aujourd'hui dirigée par Pierre Mauroy (PS) qui ne se représente pas.
"Nous en faisons un combat emblématique", a souligné Dominique Paillé. Si Christian Vanneste l'emporte, le député-maire UMP de Lambersart, Marc-Philippe Daubresse, pourrait être élu président de la CUDL, convoitée aussi par la maire PS de Lille Martine Aubry.
"Beaucoup repose sur ses épaules", a ajouté Dominique Paillé, en lançant à Vanneste: "Nous comptons sur toi pour ne pas être déçus le soir des élections".
Christian Vanneste a été condamné en appel en janvier 2006 à 3.000 euros d'amende pour avoir notamment affirmé que l'homosexualité était "inférieure à l'hétérosexualité".
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Sarkozy veut en finir avec les 35h en 2008 et reste évasif sur le pouvoir d'achat
NOUVELOBS.COM | 08.01.2008 | 13:45
"S'agissant du pouvoir d'achat, qu'est-ce que vous attendez de moi?", a déclaré le chef de l'Etat lors de sa première conférence de presse. Nicolas Sarkozy a par ailleurs chargé deux Prix Nobel de réfléchir aux moyens de mesure de la croissance. Il souhaite aussi modifier le préambule de la Constitution.Nicolas Sarkozy lors de sa conférence de presse (AP)
Nicolas Sarkozy a déclaré mardi 8 janvier qu'il souhaitait pour 2008 la fin des 35 heures, lors de sa première conférence de presse à l'Elysée depuis son élection.
"Souhaitez-vous que 2008 soit la fin, au moins réelle, des 35 heures", l'a interrogé un journaliste. "Pour dire les choses comme je le pense, oui", a répondu le président de la République sans en dire davantage. Fin novembre, il avait qualifié "d'acquis social" cette mesure mise en place par Martine Aubry, tout en proposant la monétisation des RTT.
"S'agissant du pouvoir d'achat, qu'est-ce que vous attendez de moi? Que je vide des caisses qui sont déjà vides? Qu'il faut que je donne des ordres à des entreprises à qui je n'ai pas à donner d'ordres?", a par la suite fait valoir Nicolas Sarkozy.
"Réduire le débat politique français à la seule question du pouvoir d'achat, c'est absurde, d'autant plus absurde que j'étais le seul à en parler", a-t-il déclaré.
Nicolas Sarkozy, qui a fait de la relance du pouvoir d'achat des Français un de ses thèmes clés, a toutefois défendu la loi "en faveur du travail, de l'emploi et du pouvoir d'achat" (TEPA), dite "paquet fiscal" et adoptée en été. Cette loi a permis de mettre "14 milliards d'euros dans le pouvoir d'achat des Français", selon M. Sarkozy.
"Cet argent-là", c'est du pouvoir d'achat, a-t-il insisté.
Le président a en outre rappelé que la réforme partielle de la loi Galland sur les prix dans la grande distribution, adoptée en décembre, allait aussi permettre de baisser les prix et relancer le pouvoir d'achat.Deux Nobel pour mesurer la croissanceNicolas Sarkozy a par ailleurs chargé deux Prix Nobel d'économie Joseph Stiglitz et Armatya Sen de réfléchir à changer les instruments de mesure de la croissance.
"Il faut changer notre instrument de mesure de la croissance", a déclaré le président, estimant qu'il faut réfléchir "aux limites de notre comptabilité nationale et de PNB (Produit national brut)", qui doivent prendre en compte la "qualité de vie des Français".
Nicolas Sarkozy a demandé à "deux prix Nobel d'économie qui ont beaucoup travaillé sur ces questions d'accepter de conduire cette réflexion".
"Amartya Sen a accepté de m'apporter ses conseils et Joseph Stiglitz de présider le comité d'experts", a-t-il souligné.La France derrière ses entreprisesNicolas Sarkozy a par ailleurs affirmé que la France continuerait à défendre ses entreprises, jugeant que ce n'était pas incompatible avec le libéralisme.
"Face à la montée en puissance des fonds spéculatifs et extrêmement agressifs, et des fonds souverains qui n'obéissent à aucune logique économique, il n'est pas question que la France reste sans réagir", a-t-il souligné.
"La France assume le choix politique, stratégique, de protéger ses entreprises, de leur donner les moyens de se défendre et de se développer", a poursuivi le chef de l'Etat.
Le président de la République a précisé que la Caisse des dépôts et des consignations serait "un instrument de cette politique de défense et de promotion des intérêts économiques primordiaux de la nation".
La participation étendueNicolas Sarkozy a annoncé pour 2008 l'extension de la participation "à toutes les entreprises" alors que celle-ci concernait jusque-là uniquement les entreprises de plus de 50 salariés."Nous allons créer les conditions réglementaires et fiscales pour que la participation et l'intéressement puissent s'étendre à toutes les entreprises, toutes, même à celles de moins de 50 salariés", a déclaré le chef de l'Etat lors de sa conférence de presse à l'Elysée mardi.
Changements en vue à l'hôpital
Nicolas Sarkozy a en outre appelé à un "changement complet de gouvernance de l'hôpital, de fond en comble" en 2008 parce "que l'hôpital n'est plus gouverné".
"Malgré le dévouement et la compétence des médecins et des équipes para-médicales, l'hôpital est en déshérence et les 35 heures lui ont porté le coup de grâce", a estimé le chef de l'Etat
"On va en 2008, a-t-il affirmé, changer la gouvernance de l'hôpital de fond en comble parce que l'hôpital n'est plus gouverné, parce que dans l'hôpital aujourd'hui chacun a suffisamment de pouvoirs pour dire non et personne n'a du pouvoir pour dire oui".
Il a souligné qu'il fallait aussi transformer "les structures hospitalières sous-utilisées pour accueillir des personnes âgées qui ont du mal à trouver un hébergement adapté à leurs besoins".Rénovation universitaire
Le chef de l'Etat a en outre annoncé le lancement en 2008 de dix "projets de rénovation universitaire" pour lutter contre le "délabrement" des universités françaises.
"Nous devons refaire des universités où on a envie d'étudier, où on a les moyens d'étudier, qui soient des lieux de convivialité et d'effervescence intellectuelle", a expliqué le chef de l'Etat, soucieux d'"offrir à nos étudiants un cadre et des conditions de vie à la hauteur de l'idée que nous nous faisons de la place du savoir dans notre civilisation".
"En 2008, nous sélectionnerons les dix premiers grands projets de rénovation universitaire qui témoigneront de l'ambition de notre politique dans ce domaine", a-t-il annoncé.
Pour lui, évoquer l'état de "délabrement" des universités françaises, "ce n'est faire insulte à personne, les enseignants étant plus victimes que coupables dans cette affaire".Une formation pour les jeunes de banlieueNicolas Sarkozy promet par ailleurs d'offrir la possibilité à chaque jeune des quartiers difficiles dans les banlieues françaises de recevoir une formation.Dans la perspective de la présentation le 22 janvier du "plan banlieues", mis au point par la secrétaire d'Etat chargée de la politique de la ville, Fadela Amara, le chef de l'Etat a rappelé quel était l'objectif principal de son gouvernement pour fournir à tous les mêmes chances dans la vie.
"Cette politique de l'égalité des chances aura pour ambition que chaque jeune des quartiers en difficulté reçoive une formation", a-t-il déclaré.
Grand ParisNicolas Sarkozy a ensuite relancé sa réflexion sur le "Grand Paris", projet d'urbanisme pour permettre à la capitale de "redevenir la plus belle ville du monde"."La grande métropole que constitue l'agglomération parisienne doit être considérée dans sa globalité. L'agglomération parisienne forme un tout", a déclaré le président.
"Cette réflexion ne doit pas être engagée d'abord sous l'angle des institutions, de la gouvernance, mais sous l'angle de l'urbanisme, de l'architecture, de la sociabilité, de la convivialité, de la qualité de vie, de la place de l'homme dans la ville", a ajouté Nicolas Sarkozy.
"La situation de l'agglomération parisienne est devenue inacceptable. La dureté de la vie que l'on impose à un trop grand nombre de ses habitants, les coûts humains, écologiques, sociaux qu'engendrent ces dysfonctionnements ne sont pas supportables. Paris doit retrouver sa vitalité, son rayonnement, son attractivité, sa créativité. Paris doit redevenir pour le monde entier le symbole d'un art de vivre, de la plus belle ville du monde, que de nouveau elle étonne, elle fascine", a souhaité le chef de l'Etat.
Politique de civilisationNicolas Sarkozy avait commencé par défendre son projet controversé de "politique de civilisation".
Dans sa déclaration liminaire, il avait repris ce thème qu'il avait évoqué lors de ses vœux du 31 décembre, s'attirant des réactions perplexes.
"Je sais que cette politique de civilisation a suscité chez un grand nombre d'entre vous nombre d'interrogations", a-t-il dit, affirmant qu'il ne s'agissait pas "d'une formule de circonstance, mais d'une conviction profonde, d'un engagement fort".
"La politique de la civilisation, c'est la politique de la vie", a-t-il insisté, citant l'auteur de cette formule, le sociologue Edgar Morin, qui "a dit que c'était une politique de l'homme".
L'intégration dans la ConstitutionNicolas Sarkozy veut par ailleurs faire inscrire l'égalité entre hommes et femmes, le respect de la diversité, l'intégration et la bioéthique dans le préambule de la Constitution.
"Je souhaite que le préambule de notre Constitution soit complété pour garantir l'égalité de l'homme et de la femme, pour assurer le respect de la diversité et ses moyens, pour rendre possible de véritables politiques d'intégration, pour répondre au défi de la bioéthique", a lancé le président.
Le chef de l'Etat a indiqué avoir demandé à Simone Veil, qui l'a accepté, de présider la Commission qui sera chargée de rédiger un projet de texte.
"Il s'agit que sur les problèmes philosophiques, moraux, éthiques posés par la modernité, notre Constitution soit en avance sur notre temps et non pas en retard", a-t-il expliqué.600 journalistesLe gouvernement au grand complet avait pris place sur des chaises à gauche du pupitre de M. Sarkozy, dans la salle des fêtes du palais présidentiel.
Le chef de l'Etat se tenait debout derrière un pupitre, sur fond bleu, devant les drapeaux tricolore et européen.
Plus de 600 journalistes s'étaient fait accréditer, selon l'Elysée, et dès 09H00 ils avaient commencé à affluer pour cet exercice, premier du genre depuis l'élection de Nicolas Sarkozy en mai.
Concernant son "mariage" avec Carla Bruni... (Tout sur nouvelobs.com)Sarkozy confirme quasiment son mariage avec Bruni
NOUVELOBS.COM | 08.01.2008 | 12:06"Ce n'est pas le JDD qui fixera la date", a indiqué le chef de l'Etat devant la presse, à propos de son mariage avec la chanteuse franco-italienne.Carla Bruni et Nicolas Sarkozy à Charm el-Cheikh fin décembre (AFP)
"C'est du sérieux, mais ce n'est pas le JDD qui fixera la date", a-t-il répondu. Le Journal du dimanche, dans son édition de la semaine dernière, avançait la date du 9 février pour une éventuelle union du couple.
En tant que président de la République, "on n'a pas droit au bonheur plus qu'un autre, mais pas moins qu'un autre", a-t-il estimé. Enfin, il a précisé qu'il s'exprimait "ne (leur) nom à tous les deux", lui-même et sa compagne.
Prédécesseurs
Le président a affirmé qu'il n'a "pas voulu mentir", mais s'inscrire en "rupture" avec une "tradition déplorable de notre vie politique, l'hypocrisie, le mensonge".
"C'est une question que vous n'auriez jamais posée à un seul de mes prédécesseurs alors que vous saviez", a-t-il lancé aux journalistes après cette question sur sa vie privée.
"Avec Carla, nous avons décidé de ne pas mentir", a-t-il déclaré.
"Avec Carla, nous avons décidé d'assumer", a-t-il insisté un peu plus tard.
"Ce qui était recouvert d'une chape de plomb pour un de mes prédécesseurs que je ne permets pas de juger, chacun sa vie, la vie est si difficile et si douloureuse...", a commenté le président.
"Voilà que son voyage à lui - il est vrai que ce n'était pas à Louxor mais Assouan, au moins 200 km de distance - avec avion présidentiel et différentes familles, tout le monde savait. Personne ne parlait", a-t-il dit dans une claire allusion à la vie privée de l'ancien président François Mitterrand. L'ancien président s'était rendu en Egypte à Assouan en décembre 1987.
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