• La faible croissance fait voler en éclats les promesses de Sarkozy
     
    Par Sylvain Besson, pour letemps.ch
    FRANCE. Le gouvernement de François Fillon s'est réuni en urgence pour faire face à la mauvaise conjoncture. Mais, au sommet du pouvoir, la division règne.

    Nicolas Sarkozy est pris au piège de ses promesses sur la croissance et le pouvoir d'achat. Lundi, son premier ministre, François Fillon, a réuni en urgence une partie du gouvernement, afin de faire face au brutal retournement de conjoncture annoncé pour le deuxième trimestre de cette année. L'économie française se serait contractée de 0,3%, un mauvais chiffre qui contraste avec l'optimisme forcené affiché par le président depuis son élection. 

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    ') ; }} </script> Entouré de ministres bronzés mais aux visages fermés, François Fillon a imputé le trou d'air hexagonal à la tendance générale de l'économie mondiale, «qui est celle du ralentissement». Il a prédit un «cap difficile à passer» qui devrait durer «quelques mois» et contre lequel il ne dispose d'aucun remède immédiat. «Nous n'avons pas besoin d'un plan de relance [...] artificiel», a estimé le premier ministre, d'autant que son gouvernement n'a pas d'argent pour le financer. A la place, il mise sur une réforme de la fiscalité des entreprises, doublé d'un «effort très strict» de maîtrise des dépenses.

    Seule lueur d'optimisme dans ce discours austère: il ne devrait pas y avoir à proprement parler de récession puisque la France connaîtra tout de même, selon François Fillon, «une croissance positive en 2008».

    On est loin de l'assurance de Nicolas Sarkozy qui, il y a moins d'un an, s'engageait sur une accélération rapide de l'activité économique. «2007, je n'y suis quand même pour rien! 2008, on va essayer de la doper et, 2009, ce sera la mienne», expliquait-il en promettant d'«aller chercher» une croissance comprise entre 2,5 et 3% dès l'an prochain.

    Au vu des dernières statistiques, cet objectif a peu de chances d'être atteint. Et nombre d'observateurs, même bien disposés envers le président, se demandent si ce dernier n'a pas commis une lourde faute en axant toute sa politique sur le thème du pouvoir d'achat.

    «Ça n'était pas la meilleure des idées, estime ainsi l'économiste libéral Jacques Marseille. Tant qu'on aura des dépenses publiques aussi élevées, on n'aura aucune marge de manœuvre budgétaire. L'erreur a été de ne pas mettre cela assez en avant. On le paie lourdement aujourd'hui, en termes de capacité de relance et en termes de communication politique.»

    Au début de cet été, le gouvernement avait lancé une campagne télévisée vantant son action pour augmenter le pouvoir d'achat. «Vous êtes impatients? Nous aussi!», proclamait un spot diffusé aux heures de grande écoute. Mais le message a été brouillé par l'envolée des prix du pétrole et la flambée des denrées alimentaires, qui ont entamé les revenus des Français les plus modestes. Aujourd'hui, l'essoufflement de la croissance le fait paraître encore plus incongru.

    La morosité économique réveille aussi de vieux clivages au sommet de l'Etat. Ils opposent les populistes, partisans d'une distribution d'argent public pour relancer la consommation, aux rigoristes, attachés à la réduction des dépenses et à des mesures structurelles destinées à rétablir la compétitivité du pays. Le second camp, majoritaire, comprendrait notamment le conseiller économique du président, François Pérol, la ministre de l'Economie, Christine Lagarde, et le premier ministre lui-même. Mais ils ne sont pas sûrs d'avoir l'oreille de Nicolas Sarkozy.

    «Pérol et Lagarde savent que la relance du pouvoir d'achat est inefficace, note un économiste en vue. Mais ils ne savent pas comment l'expliquer au président. Et ils n'osent pas le dire publiquement

    Le ralentissement actuel, s'il se confirme, aura peut-être le mérite de forcer Nicolas Sarkozy à clarifier son discours. «On va devoir passer deux années extrêmement difficiles, ce n'est pas la peine de le cacher, estime l'essayiste et avocat Nicolas Baverez, un partisan déclaré du président. Les mots de rigueur, d'austérité, qu'on ne veut surtout pas prononcer, sont déjà au cœur de la vie quotidienne des Français, qui s'y sont déjà adaptés», en se ruant sur les produits les moins chers et en réduisant leur consommation.

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    "Vacances gratos pour Sarko"
    Par Gilles Klein pour arretsurimages.net, le 07/08/2008

    Le quotidien suisse Le Matin n'est pas tendre avec Nicolas Sarkozy.

    Le quotidien explique que "Le président français profite de la fortune de son épouse pendant la pause estivale" et estime que c'est "une habitude"

    Le ton de l'article n'est pas très élégant, dans le style presse people avec de nombreuses photos pour exploiter la célébrité dont on parle longuement sous couvert de la critiquer. La fin de l'article est à l'image de son contenu : "Nicolas Sarkozy n'a pas épousé une femme de gauche, mais une somptueuse héritière. Elle lui apporte le prestige d'une dynastie et le confort matériel, il lui fait humer le pouvoir, plus grisant qu'un "pétard"."

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     


     

     

    Sarko a la mémoire qui flanche devant Obama
     

    ►ARRET SUR IMAGES / RUE 89

    Nicolas Sarkozy

    ►Vendredi 25 juillet 2008, Nicolas Sarkozy recevait à l'Elysée Barack Obama, le candidat démocrate à la Maison Blanche. Lors d'une conférence de presse commune, le président français a été victime d'une amnésie volontaire. Alors qu'une journaliste l'interroge sur les émeutes dans les banlieues françaises, qui ont été largement reprises par les médias internationaux, et notamment américains, Nicolas Sarkozy évoque les émeutes de 2005, et seulement celles de 2005. "Depuis mon élection, il n'y a pas eu d'émeutes". Erreur : en novembre 2007, des émeutes éclatent à Villiers-le-Bel (Val d'Oise) après la mort de deux jeunes motards dans un accident de la route avec un camion de police. Élu le 6 mai 2007, Sarkozy était au pouvoir au moment des émeutes de novembre 2007. Démonstration par A + B que Nicolas Sarkozy ment oublie, lui aussi.


    La preuve en images sous la flèche



    VIDEO 1 (01'26'') Reportage d'Arrêt sur images avec une mise en parallèle entre la conférence de presse de Nicolas Sarkozy (avec Barack Obama) et un reportage de France 3 sur les émeutes de novembre 2007.

    Vidéo postée par asi

    VIDEO 2 (00'15'') Montage vidéo de Rue89 sur les émeutes de Villiers-le-Bel (novembre 2007).

    Vidéo postée par rue89

    VIDEO 3 (00'15'') Les émeutes de 2005 dans les banlieues françaises vues par la chaîne américaine CNN.

    Vidéo postée par vigipirate

    ►JULIE SAULNIER / DSS

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  • Best of de mon MP3
    vol.5 - Mai 2008

    "Underneath" - Alanis Morissette

    "Jeunesse lève-toi" - Saez

    "Ella, elle l'a" - Kate Ryan

    "About you now" - Sugababes


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  • Best of de mon MP3
    vol.4 - Avril 2008

    "Flower Power" - Zazie

    "4 minutes" - Madonna feat. Justin Timberlake & Timbaland

    "Fifty Sixty" - Alizée


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  • Sarkozy, Pékin et le dalaï lama: une Bérézina diplomatique

    Par Rue89 | 07/08/2008 | 03H23

    (De Pékin) Ainsi donc, la raison d'Etat l'a emporté. Nicolas Sarkozy ne verra pas le dalaï lama, afin de sauver les relations franco-chinoises des "conséquences graves" qui leur étaient promises en cas de rencontre, même informelle, entre le président français et le leader tibétain. C'est le plus grave échec de la diplomatie de Sarkozy depuis son élection, qu'il ne doit qu'à sa propre maladresse.

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    Depuis le début de cette affaire, Nicolas Sarkozy a multiplié les incohérences et les gestes contradictoires, créant lui-même le piège qui finit de se refermer sur lui. Il est le seul chef d'Etat ou de gouvernement à avoir mis des conditions à sa venue à Pékin pour la cérémonie d'ouverture des JO vendredi : Angela Merkel n'y sera pas, sans avoir expliqué pourquoi, et George Bush a finalement décidé d'y aller, sans état d'âme, se payant le luxe de recevoir des dissidents chinois chez lui sans faire trop de vagues. Sarkozy, lui, a d'abord lié sa venue à d'hypothétiques "progrès" dans le dialogue entre Pékin et les Tibétains, avant de mettre en parallèle sa rencontre avec le dalaï lama en août.

    Cette valse hésitation a eu le don d'agacer au plus haut point les dirigeants chinois, déjà remontés contre la France après le passage de la flamme olympique à Paris en avril. Les choses s'étaient calmées après l'envoi de trois émissaires, pas moins, à Pékin, pour mieux repartir avec l'annonce simultanée de la visite à Pékin et de la rencontre avec le dalaï lama.

    Il y a alors eu une joute verbale entre le chef de l'Etat et l'ambassadeur chinois à Paris, Kong Quan. Ce dernier a convoqué des journalistes pour déclarer solennellement qu'une telle rencontre Sarkozy-dalaï lama « serait contraire au principe de non-ingérence des États dans leurs affaires intérieures ».

    Et le tout nouvel ambassadeur -un diplomé de l'ENA française- de brandir la menace de «conséquences graves» sur les relations bilatérales. Nicolas Sarkozy avait aussitôt répliqué sèchement que ce n'était pas à l'ambassadeur de Chine de lui dicter son agenda. Eh bien si ! (même si c'est déguisé sous la forme d'un renoncement de la partie tibétaine elle-même à demander une telle rencontre).

    Le paradoxe de cette situation est que la sortie de Kong Quan avait été critiquée dans certains secteurs de l'establishment chinois, qui estimaient qu'elle ne laissait pas d'autre choix au président français que de rencontrer le dalaï lama, sous peine d'avoir l'air de céder aux injonctions de l'ambassadeur. Kong Quan et l'aîle dure de la diplomatie chinoise ont montré que la fermeté paye, avec Nicolas Sarkozy en tous cas.

    Le pire, c'est que le mal est fait et que l'annulation de la rencontre n'est qu'une manière de limiter la casse. La gestion désastreuse de toute cette "séquence chinoise", des émeutes de Lhassa le 14 mars à l'ouverture des JO le 8 août, aura montré un amateurisme incroyable et une méconnaissance du contexte et de la psychologie du pouvoir chinois à ce moment particulier. Le triangle Sarkozy-Kouchner-Yade a dysfonctionné de manière spectaculaire, et le seul vrai connaisseur de la Chine à l'Elysée, le conseiller diplomatique Jean-David Levitte, n'aura pas pu empêcher le désastre.

    Nicolas Sarkozy arrive vendredi à Pékin pour quelques heures à peine -vingt heures de vol aller-retour pour dix heures sur place, sans même y passer la nuit...- en position de faiblesse. Le président français s'est éliminé du jeu diplomatique entre la Chine et le reste du monde: il devra subir le rapport de force ainsi instauré pour le reste de son mandat: les Chinois ont compris que pour quelques contrats dont l'économie française a un besoin vital, ils le tiennent.

    Que la France entretienne de bonne relations avec la Chine n'a rien que de plus normal. Nicolas Sarkozy avait eu une très belle sortie au parlement européen, en lançant à Daniel Cohn-Bendit: "on n'humilie pas un quart de l'humanité". Mais une phrase brillante et une belle intuition ne font pas une politique étrangère, pas plus que l'envoi de sa femme à une cérémonie religieuse, puisque c'est le lot de consolation auquel auront droit les Tibétains.

    La France sort affaiblie et déconsidérée de cet épisode. Elle s'est tirée une balle dans le pied dans l'un des lieux du monde où s'écrit le XXIe siècle. Et surtout, elle aura donné au clan des durs de la diplomatie chinoise une médaille d'or avant même l'ouverture des Jeux.

    Pierre Haski


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