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La faible croissance fait voler en éclats les promesses de SarkozyPar Sylvain Besson, pour letemps.ch
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Par Gilles Klein pour arretsurimages.net, le 07/08/2008Le quotidien suisse Le Matin n'est pas tendre avec Nicolas Sarkozy.
Le quotidien explique que "Le président français profite de la fortune de son épouse pendant la pause estivale" et estime que c'est "une habitude" Le ton de l'article n'est pas très élégant, dans le style presse people avec de nombreuses photos pour exploiter la célébrité dont on parle longuement sous couvert de la critiquer. La fin de l'article est à l'image de son contenu : "Nicolas Sarkozy n'a pas épousé une femme de gauche, mais une somptueuse héritière. Elle lui apporte le prestige d'une dynastie et le confort matériel, il lui fait humer le pouvoir, plus grisant qu'un "pétard"."
Sarko a la mémoire qui flanche devant Obama►ARRET SUR IMAGES / RUE 89
►Vendredi 25 juillet 2008, Nicolas Sarkozy recevait à l'Elysée Barack Obama, le candidat démocrate à la Maison Blanche. Lors d'une conférence de presse commune, le président français a été victime d'une amnésievolontaire. Alors qu'une journaliste l'interroge sur les émeutes dans les banlieues françaises, qui ont été largement reprises par les médias internationaux, et notamment américains, Nicolas Sarkozy évoque les émeutes de 2005, et seulement celles de 2005. "Depuis mon élection, il n'y a pas eu d'émeutes". Erreur : en novembre 2007, des émeutes éclatent à Villiers-le-Bel (Val d'Oise) après la mort de deux jeunes motards dans un accident de la route avec un camion de police. Élu le 6 mai 2007, Sarkozy était au pouvoir au moment des émeutes de novembre 2007. Démonstration par A + B que Nicolas Sarkozymentoublie, lui aussi.
La preuve en images sous la flèche
VIDEO 1 (01'26'') Reportage d'Arrêt sur images avec une mise en parallèle entre la conférence de presse de Nicolas Sarkozy (avec Barack Obama) et un reportage de France 3 sur les émeutes de novembre 2007.
Vidéo postée par asi
VIDEO 2 (00'15'') Montage vidéo de Rue89 sur les émeutes de Villiers-le-Bel (novembre 2007).
Vidéo postée par rue89VIDEO 3 (00'15'') Les émeutes de 2005 dans les banlieues françaises vues par la chaîne américaine CNN.
Vidéo postée par vigipirate
►JULIE SAULNIER / DSS
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Sarkozy, Pékin et le dalaï lama: une Bérézina diplomatique
(De Pékin) Ainsi donc, la raison d'Etat l'a emporté. Nicolas Sarkozy ne verra pas le dalaï lama, afin de sauver les relations franco-chinoises des "conséquences graves" qui leur étaient promises en cas de rencontre, même informelle, entre le président français et le leader tibétain. C'est le plus grave échec de la diplomatie de Sarkozy depuis son élection, qu'il ne doit qu'à sa propre maladresse.
Depuis le début de cette affaire, Nicolas Sarkozy a multiplié les incohérences et les gestes contradictoires, créant lui-même le piège qui finit de se refermer sur lui. Il est le seul chef d'Etat ou de gouvernement à avoir mis des conditions à sa venue à Pékin pour la cérémonie d'ouverture des JO vendredi : Angela Merkel n'y sera pas, sans avoir expliqué pourquoi, et George Bush a finalement décidé d'y aller, sans état d'âme, se payant le luxe de recevoir des dissidents chinois chez lui sans faire trop de vagues. Sarkozy, lui, a d'abord lié sa venue à d'hypothétiques "progrès" dans le dialogue entre Pékin et les Tibétains, avant de mettre en parallèle sa rencontre avec le dalaï lama en août.
Cette valse hésitation a eu le don d'agacer au plus haut point les dirigeants chinois, déjà remontés contre la France après le passage de la flamme olympique à Paris en avril. Les choses s'étaient calmées après l'envoi de trois émissaires, pas moins, à Pékin, pour mieux repartir avec l'annonce simultanée de la visite à Pékin et de la rencontre avec le dalaï lama.
Il y a alors eu une joute verbale entre le chef de l'Etat et l'ambassadeur chinois à Paris, Kong Quan. Ce dernier a convoqué des journalistes pour déclarer solennellement qu'une telle rencontre Sarkozy-dalaï lama « serait contraire au principe de non-ingérence des États dans leurs affaires intérieures ».
Et le tout nouvel ambassadeur -un diplomé de l'ENA française- de brandir la menace de «conséquences graves» sur les relations bilatérales. Nicolas Sarkozy avait aussitôt répliqué sèchement que ce n'était pas à l'ambassadeur de Chine de lui dicter son agenda. Eh bien si ! (même si c'est déguisé sous la forme d'un renoncement de la partie tibétaine elle-même à demander une telle rencontre).
Le paradoxe de cette situation est que la sortie de Kong Quan avait été critiquée dans certains secteurs de l'establishment chinois, qui estimaient qu'elle ne laissait pas d'autre choix au président français que de rencontrer le dalaï lama, sous peine d'avoir l'air de céder aux injonctions de l'ambassadeur. Kong Quan et l'aîle dure de la diplomatie chinoise ont montré que la fermeté paye, avec Nicolas Sarkozy en tous cas.
Le pire, c'est que le mal est fait et que l'annulation de la rencontre n'est qu'une manière de limiter la casse. La gestion désastreuse de toute cette "séquence chinoise", des émeutes de Lhassa le 14 mars à l'ouverture des JO le 8 août, aura montré un amateurisme incroyable et une méconnaissance du contexte et de la psychologie du pouvoir chinois à ce moment particulier. Le triangle Sarkozy-Kouchner-Yade a dysfonctionné de manière spectaculaire, et le seul vrai connaisseur de la Chine à l'Elysée, le conseiller diplomatique Jean-David Levitte, n'aura pas pu empêcher le désastre.
Nicolas Sarkozy arrive vendredi à Pékin pour quelques heures à peine -vingt heures de vol aller-retour pour dix heures sur place, sans même y passer la nuit...- en position de faiblesse. Le président français s'est éliminé du jeu diplomatique entre la Chine et le reste du monde: il devra subir le rapport de force ainsi instauré pour le reste de son mandat: les Chinois ont compris que pour quelques contrats dont l'économie française a un besoin vital, ils le tiennent.
Que la France entretienne de bonne relations avec la Chine n'a rien que de plus normal. Nicolas Sarkozy avait eu une très belle sortie au parlement européen, en lançant à Daniel Cohn-Bendit: "on n'humilie pas un quart de l'humanité". Mais une phrase brillante et une belle intuition ne font pas une politique étrangère, pas plus que l'envoi de sa femme à une cérémonie religieuse, puisque c'est le lot de consolation auquel auront droit les Tibétains.
La France sort affaiblie et déconsidérée de cet épisode. Elle s'est tirée une balle dans le pied dans l'un des lieux du monde où s'écrit le XXIe siècle. Et surtout, elle aura donné au clan des durs de la diplomatie chinoise une médaille d'or avant même l'ouverture des Jeux.
Pierre Haski
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