• Pour des raisons personnelles, je ne pourrais pas offrir de clip ce dimanche (ça deviens une habitude !). Mais comme je suis gentil, je vous l'offre aujourd'hui. Une petite nouveauté signée de Kate Ryan.

    Ella, Elle l'a

    Elle s'est faite connaitre en 2002 grâce à sa reprise d'un titre de Mylène Farmer, "Désenchantée".

    Liens :
    Site Officiel : http://www.kateryan.be/v1/index.html
    Page Myspace Officielle : http://www.myspace.com/kateryanpromo
    Retrouvez Kate Ryan sur Wikipedia : http://fr.wikipedia.org/wiki/Kate_Ryan


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  • La LDH dresse un sombre tableau de la France

    NOUVELOBS.COM | 06.05.2008 | 09:25

    Un an après l'élection de Nicolas Sarkozy, la Ligue des droits de l'homme dénonce dans son rapport intitulé "Une démocratie asphyxiée" les atteintes aux libertés et aux droits sociaux en France.

    Des sans-papiers à Lille en juillet 2007 (Reuters)

    Des sans-papiers à Lille en juillet 2007 (Reuters)

     

    Un an après l'élection de Nicolas Sarkozy, le rapport de la Ligue des droits de l'homme à paraître mercredi et intitulé "Une démocratie asphyxiée" dresse un tableau sombre de la situation en France, révèle Libération mardi 6 mai. En six chapitres, la LDH détaille les atteintes aux libertés et aux droits sociaux. Les militants dénoncent tout d'abord la "monarchie élective" qui s'est instaurée, en rupture avec les valeurs républicaines. La Ligue cite à ce propos Rachida Dati, qui affirme que la justice est rendue "au nom de la légitimité suprême des Français qui ont élu Nicolas Sarkozy pour restaurer l'autorité".
    Pour la LDH, les bases de protection des salariés ont également été gravement remises en cause, notamment avec le nouveau contrat de travail.

    "complexe de supériorité"


    Le "fichage systématisé" des citoyens et le "nouveau contrôle social" sont pointés du doigt. Concernant la politique de l'immigration, la LDH dénonce "la guerre que le gouvernement mène contre les sans-papiers" pour fidéliser l'électorat d'extrême droite.
    Les militants dénoncent par ailleurs l'augmentation du nombre de délinquants en France, qui est passé de 60 571 à 63 211 depuis l'élection du président, pour toujours 50 2007 places.
    Enfin, la politique étrangère de Nicolas Sarkozy, teintée, selon la Ligue, d"atlantisme" et d'"ethnocentrisme", est épinglée. "Le choc des civilisations et le complexe de supériorité résume la vision de Nicolas Sarkozy", affirme la Ligue.

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  • Extrait du "Petit Journal : Actu" de Yann Barthes (sur Canal+)

    Rachida Dati lors du premier conseil de Paris.


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  • Un an de Sarkozy: qu'a-t-il fait de ses promesses?

    Par Julien Martin | Rue89 | 05/05/2008 | 08H48

    Douze mois après son élection, l'heure est au bilan. Le président français a-t-il respecté les promesses du candidat UMP?

     1er août 2007: le Parlement adopte définitivement la loi Tepa (Travail, emploi, pouvoir d'achat). Plus connue sous le nom de "paquet fiscal", elle instaure un bouclier fiscal, exonère de taxes des droits de succession et défiscalise les intérêts d'emprunts immobiliers. Cette loi censée relancer l'économie française se chiffre à environ 15 milliards d'euros par an.

    8 janvier 2008: en conférence de presse, Nicolas Sarkozy avoue qu'il ne peut vider "des caisses qui sont déjà vides". Tout le gouvernement reprend en coeur ce qui va devenir une ritournelle, quand certains de ses membres ne vont pas plus loin encore, tel le ministre du budget Eric Woerth:

    "Le Président, quand il dit que les caisses sont vides, a raison. Les caisses ne sont pas vides, elles sont plus que vides, elles sont en déficit de 38 milliards."

    Deux dates qui symbolisent le bilan plus qu'en demi-teinte de la première année du Président. Mais, lors de son interview télévisée du 24 avril, le chef de l'Etat a demandé à être jugé dans quatre ans: "Je ne peux pas faire tout, tout de suite." Dont acte. Ce qui n'empêche pas de faire un bilan d'étape en cette veille d'anniversaire de l'élection de Nicolas Sarkozy à la présidence de la République.

    Les promesses tenues

    Principale des réussites de Nicolas Sarkozy relevée chaque fois qu'il est question de son bilan: avoir fait ratifier par la France le mini-traité européen ou Traité de Lisbonne. Les nonistes de 2005 sont restés farouchement opposés à ce qu'ils considèrent être le même texte que la Constitution européenne rejetée alors par référendum, mais le nouveau texte a eu au moins le mérite de sortir l'Union européenne du blocage dans lequel elle se trouvait depuis deux ans, en raison notamment de l'absence de véritable "plan B".

    En politique intérieure, le chef de l'Etat peut se targuer d'avoir relégué au second plan ce qui était depuis deux décennies la préoccupation première des Français: le chômage, descendu à 7,5% de la population active. Attention cependant à ne pas y voir une victoire imputable à la seule politique gouvernementale: cette baisse, qui a commencé il y a plusieurs années, répond avant tout à une mécanique démographique, les "babyboomers" arrivant à l'âge de la retraite. Et, selon l'Insee, le taux de chômage devrait stagner cette année, alors qu'on s'attendait encore, il y a quelques mois, à la poursuite de sa baisse.

    Ouvert mais ferme, c'est avec cette manière paradoxale de mener le dialogue social que Nicolas Sarkozy a fait adopter avec succès plusieurs réformes promises pourtant à une impopularité certaine. Trois particulièrement ont été adoptées après une période de tension qui aurait pu être à l'origine de grèves bien plus problématiques:

    La réforme des universités. Elle fut d'abord négociée entre les syndicats étudiants et la ministre de l'Enseignement supérieur Valérie Pécresse. Il a fallu l'intervention du Président l'été dernier pour freiner les velléités de la seconde et satisfaire les premiers. Finalement, ni sélection à l'entrée du master ni augmentation des frais d'inscription, mais toutes les universités "dans un délai de cinq ans" devront accéder à l'autonomie dans les domaines budgétaire et de gestion de leurs ressources humaines.

    La loi sur le service minimum. Plusieurs milliers de personnes ont défilé partout en France le 31 juillet pour exprimer leur opposition au texte, mais il a finalement été adopté le 2 août, dernier jour de la session extraordinaire du Parlement. La "loi instaurant le service minimum dans les transports publics terrestres" n'est cependant qu'une loi-cadre et des accords d'entreprise ou de branche sont indispensables à son application. Le combat ne s'annonce pas moins intense dans les prochains jours avec la volonté du gouvernement d'expérimenter le service minimum d'accueil dans les écoles primaires à l'occasion de la grève des enseignants du 15 mai.

    La réforme des régimes spéciaux de retraite. Ce qu'Alain Juppé avait échoué à faire en 1995, Nicolas Sarkozy y est parvenu douze ans plus tard. Après neuf jours de grève dans les transports parisiens et à la SNCF, le mouvement est suspendu et les principales organisations syndicales acceptent de s'assoir autour d'une table pour négocier. La réforme est signée. La durée de cotisation passera de 37,5 à 40 ans dès 2012, et sera de 41 ans en 2016.

    Un dialogue plus difficile n'empêche toutefois pas les réformes d'être adoptées. Soulevant la colère dans la quasi totalité des milieux juridiques et judiciaires, la réforme de la carte judiciaire, emmenée par la Garde des Sceaux Rachida Dati, est sur les rails, malgré la suppression annoncée de quelque 250 tribunaux. Idem concernant les franchises médicales (50 centimes d'euro par boîte de médicaments et par acte paramédical, 2 euros par transport sanitaire, dans la limite de 50 euros par an), qui suscitent toujours des manifestations malgré leur entrée en vigueur le 1er janvier. Moins importants que prévus, eux, les non remplacements de fonctionnaires seront tout de même de un sur trois en 2008 (22900 postes en moins). Ce n'est qu'en 2009 que sera atteint l'objectif promis de ne pas remplacer un fonctionnaire sur deux partant à la retraite.

    Les promesses partiellement tenues

    Victime de ses effets d'annonce, le Président n'a pu tenir qu'en partie nombre de promesses effectuées par le candidat. A force de confondre volontarisme et précipitation, il s'est pris les pieds dans le tapis dans presque tous les domaines, tout en parvenant à sauver les apparences.

    "Je gouvernerai avec un gouvernement resserré", promettait ainsi le projet présidentiel du candidat de l'UMP, en plus de prévoir un gouvernement paritaire et ouvert. Un an et deux remaniements plus tard, il n'en reste pas grande trace. Quinze ministres, huit hommes, sept femmes, des socialistes et des centristes, le compte était presque bon le 18 mai. Mais deux engraissements successifs ont plombé la volonté initiale. Depuis la défaite aux municipales, le gouvernement est composé de 38 membres, dont seulement treize femmes, et a n'a été augmenté ou modifié qu'au profit de fidèles du Président.

    Volontariste, Nicolas Sarkozy l'était également à l'égard des otages faisant les gros titres de l'actualité. Après huit ans de captivité en Lybie, le chef de l'Etat, avec son épouse Cécilia Sarkozy, parvient à faire libérer les cinq infirmières bulgares et le médecin d'origine palestinienne accusés d'avoir inoculé le virus du Sida à plusieurs centaines d'enfants. Mais à quel prix? La promesse en contrepartie de la construction d'une centrale nucléaire, notamment, a choqué.

    Le président de la République n'a toutefois pas réussi à mettre fin au calvaire d'Ingrid Betancourt. La Franco-Colombienne demeure entre les mains des Farc (Forces armées révolutionnaires de Colombie). Même si ses méthodes sont parfois contestées, Nicolas Sarkozy ne ménage pas ses efforts sur ce dossier: messages vidéos et envoi d'une mission humanitaires en constituent la partie visible.

    L'école fournit également deux des illustrations les plus patentes. Certains enseignants ont refusé de se plier à sa demande de faire lire la lettre de Guy Môquet, jeune résistant communiste, dans tous les lycées de France. Et, devant le tollé provoqué, Nicolas Sarkozy a été contraint d'assouplir sa volonté de faire parrainer par les élèves de CM2 les 11000 enfants français victimes de la Shoah dès la rentrée 2008.

    Plus loin de ces symboles à l'école, au niveau institutionnel ou sur le plan international, c'est en politique intérieure que le pensionnaire de l'Elysée rencontre le plus de difficultés à obtenir pleinement satisfaction sur les chantiers ouverts:

    La loi sur la récidive. Le texte prévoit des peines plancher pour les récidivistes et des remises en cause de l'excuse de minorité, mais le Conseil constitutionnel a censuré la possibilité de placer en détention les criminels restés dangereux à l'issue de leur peine pour les condamnations prononcées avant l'adoption de la loi. Faisant peu de cas de la décision de l'instance suprême, Nicolas Sarkozy a tenté, en vain, de contourner cette interdiction.

    La loi sur l'immigration. Enième texte sur le sujet initié par Nicolas Sarkozy, il a provoqué une polémique concentrée sur un seul et même article: l'amendement ADN prévoyant la possibilité de recourir à des tests génétiques pour permettre le regroupement familial. Jusqu'au sein de la majorité des élus s'en sont indignés. Il a finalement été adopté, mais vidé de sa substance.

    Le Grenelle de l'environnement. Après plusieurs mois de réunions consultatives, le chef de l'Etat a présenté le 25 octobre les conclusions du Grenelle de l'environnement, un des points forts de son projet présidentiel. Saluées par les associations écologistes, elles doivent encore être traduites dans la loi. Motif de satisfaction: le gouvernement a déjà activé, suivant le principe de précaution, la clause de sauvegarde concernant le seul OGM cultivé en France, le maïs Monsanto MON810. Source d'inquiétude: le projet de loi encadrant la culture des OGM, actuellement en débat au Parlement, suscite l'inquiétude de ces mêmes associations.

    Plan banlieue et RSA. Fadela Amara, secrétaire d'Etat à la Politique de la ville, et Martin Hirsch, haut commissaire aux Solidarités actives, ont de nombreux points communs: faire partie des membres du gouvernement dits "d'ouverture", avoir comme objectif de réaliser une mission quasi unique, et connaître les pires difficultés pour y parvenir. Le plan banlieue de Fadela Amara a été maintes fois repoussé pour cause officiellement d'insuffisances, officieusement de freinages d'autres ministères. Le financement du Revenu de solidarité active de Martin Hirsch a, lui aussi, longtemps été incertain, avant que le Président n'annonce le 24 avril qu'il débloquera "un milliard, un milliard et demi", quand le haut commissaire en réclame le double, et que l'argent proviendra en partie du redéploiement partiel de la prime pour l'emploi.

    Les promesses non tenues

    C'est la première chose à laquelle on pense quand on parle bilan: l'économie. Et c'est un échec. Le "président du pouvoir d'achat" n'habite pas à l'Elysée. En plus de l'absence de résultats de loi Tepa, le prix du carburant et des denrées de première nécessité flambe. Comme pour s'en excuser, Nicolas Sarkozy a confié qu'il n'était pas "le Père Noël". Insuffisant, lui répondent les Français qui font chaque mois de moins en moins confiance, d'après les enquêtes d'opinion, à celui qui n'avait qu'un slogan à la bouche: "Travailler plus pour gagner plus!"

    Incarnation de cette impuissance: le sauvetage raté de l'aciérie de Gandrange en Moselle. "On va se battre, vous n'êtes pas seuls", promettait Nicolas Sarkozy aux ouvriers, le 4 février. La direction d'ArcelorMittal, propriétaire du site, refuse toujours de vendre à un repreneur; et licenciements et reclassement prévus sont encore en vigueur.

    Il jurait d'aller "chercher la croissance avec les dents", il est donc en passe de se les casser. Le gouvernement annonce une faible prévision de croissance, entre 1,7% et 2% pour 2008, et Bruxelles le somme même de la réviser encore à la baisse. Ce ne sont pas non plus les chiffres du Budget qui rassureront: le déficit public de la France pour 2009 a été récemment revu à la hausse à 2,0% du PIB, contre 1,7% prévu initialement. Pour y remédier, Nicolas Sarkozy a fait appel aux lumières de Jacques Attali, mais ses 316 propositions pour "libérer la croissance" mécontentent jusque dans les rangs de la majorité.

    La diplomatie est l'autre épine majeure dans le pied qui fait boiter Nicolas Sarkozy. Il avait promis de ne pas suivre le chemin de la diplomatie de l'ère Chirac, il emboîte dans les faits le pas à son prédécesseur, quand il ne va pas encore plus loin, notamment dans quatre dossiers:

    La Russie. Nicolas Sarkozy assurait ne pas pouvoir serrer la main de Vladimir Poutine. Non seulement il n'a pas rechigné à le faire, mais il a ensuite été l'un des rares chefs d'Etat à décrocher son téléphone, début décembre, pour le féliciter de la victoire de son parti aux élections législatives. Des élections dont le bon déroulement a provoqué les "inquiétudes" de l'UE et de l'OSCE.

    La Libye. En plus d'avoir promis d'équiper la Lybie lors de la libération des infirmières bulgares, le président de la République a accueilli le général Kadhafi en visite officielle en France, mi-décembre, pour quatre jours qui ont viré au supplice. Mensonge à la clé: le Guide n'a pas signé pour dix milliards d'euros de contrats, comme annoncé alors par l'Elysée.

    La Françafrique. Directement inspiré par les conseillers du Président, l'appel de Jean-Marie Bockel à signer "l'acte de décès de la Françafrique" lui a coûté sa tête. Le secrétaire d'Etat à la Coopération et à la Francophonie a été relégué aux Anciens combattants lors du remaniement gouvernemental du mois de mars. Omar Bongo, le président gabonais qui réclamait sa tête, a parlé de "bonne nouvelle".

    L'Afghanistan. Alors que le candidat Sarkozy se disait favorable au retrait des forces françaises d'Afghanistan, le Président a annoncé le 26 mars, devant le Parlement britannique, l'envoi sur place de 700 militaires français supplémentaires. Avant de se justifier un mois plus tard, au cours de sa dernière interview télévisée: "Ce n'est pas une guerre, puisque l'immense majorité des Afghans ont besoin de la coalition qui se trouve sur place."

    Au final, un an après l'élection présidentielle, l'action de Nicolas Sarkozy peine à convaincre. Pire, elle suscite des inquiétudes. Selon un sondage CSA paru samedi dans l'hebdomadaire Marianne, 62% des personnes interrogées pensent que la France va traverser une grave crise d'ici la fin du quinquennat.

    A lire aussi: Le Sarkoscope, l'évaluation continue des promesses du Président


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  • Nicolas Sarkozy s'enfonce encore, Ségolène Royal serait élue au 2è tour

    NOUVELOBS.COM | 05.05.2008 | 14:06

    Selon une enquête réalisée les 2 et 3 mai, le président de la République n'est plus crédité que de 36% d'opinions positives (40% en avril). D'autre part, si l'élection présidentielle avait lieu maintenant, les résultats du second tour seraient inversés : Ségolène Royal 53%, Nicolas Sarkozy 47%.

    Ségolène Royal, Nicolas Sarkozy

    Ségolène Royal, Nicolas Sarkozy

    (c) AFP

     

    L'enquête réalisée par LH2 pour nouvelobs.com aboutit à un constat sévère pour Nicolas Sarkozy : tandis que les cotes de popularité de l'exécutif enregistrent un nouveau recul et que les jugements sectoriels sur la politique du gouvernement se montrent très sévères, si l'élection de mai 2007 était à refaire, les résultats du second tour seraient inversés, à la faveur de Ségolène Royal (53% contre 47% pour le Président en fonction). Ce résultat alors même que l'ex-candidate malheureuse en 2007 n'apparait pas comme le leader incontesté à gauche.
     
    Une nouvelle baisse de la popularité de l'exécutif
     
    Nicolas Sarkozy, en tant que Président de la République, n'est plus crédité que de 36% d'opinions positives (contre une majorité absolue d'opinions négatives à 53%), ce qui constitue le score le plus bas enregistré par LH2 depuis son élection. On notera une critique particulièrement exacerbée au sein des cadres et professions intellectuelles supérieures (27% d'opinions positives / 60% d'opinions négatives), lesquels n'ont jamais, du reste, fait partie de ses soutiens. En revanche, on observe qu'en termes de proximité partisane la majorité continue de faire front : 80% contre 16% au sein des partisans de droite, et, dans les détails 89% contre 8% au sein des sondés des sondés se déclarant proches de l'UMP.

    Le Premier ministre fait également les frais de cette tendance baissière. François Fillon n'enregistre que 46% d'opinions positives, contre 41% d'opinions négatives. Le solde demeure donc positif mais de peu, d'autant qu'il ramène le chef du gouvernement à celui de l'automne 2007.

    Un bilan annuel sévère, en particulier sur la question du pouvoir d'achat
     
    Corollaires du désaveu renouvelé de la tête de l'exécutif, les jugements portés sur la politique qu'il met en œuvre, par secteur, se révèlent largement négatifs.

    En effet, lorsque les Français interrogés sont invités à se prononcer sur le « bilan à un an » du chef de l'Etat et de son gouvernement, ils dressent un tableau sans appel de ce dernier. Seule la politique européenne enregistre un solde positif, mais de peu : 43 % des sondés la jugent rétrospectivement comme étant « plutôt un succès » que « plutôt un échec » (37%). Aux autres items proposés, les réponses sont majoritairement négatives : le rôle de la France dans le monde (38% de « succès »/43% d'« échec », l'environnement (36%/44%), l'emploi (25%/60%), la fiscalité (22%/60%). Dans le cadre de ce bilan annuel, deux domaines cristallisent particulièrement le mécontentement de l'opinion publique : la croissance économique (13%/72%), mais surtout le pouvoir d'achat (5%/85%). Pour ce dernier domaine d'action, la virulence des critiques est telle qu'elle transcende largement les clivages partisans ; seuls 12% des sympathisants de droite émettent un jugement positif (contre 73% un jugement négatif).

    Une gauche toujours en quête de leader
     
    Qu'il s'agisse de la question portant sur le meilleur leader de gauche ou celle ayant trait à son chef de fil le plus approprié, le même constat s'impose. Au fil des vagues de notre baromètre, et malgré le bon résultat de Ségolène Royal aujourd'hui, aucune personnalité ne parvient à émerger de façon réellement significative et pérenne. Preuve supplémentaire de ce leadership pour l'heure introuvable : au-delà des perceptions du grand public, les écarts séparant les différents protagonistes ne sont pas signifiants, que ce soit du côté des sympathisants de gauche, ou plus précisément du côté de ceux se déclarant proches du PS.
     
    Et si c'était à refaire...
     
    Preuve du mécontentement quant au pouvoir en place, les résultats de notre intention de vote « fictive ». Si le second tour de l'élection devait se jouer dimanche prochain, sur les suffrages exprimés, il apparaît maintenant que Ségolène Royal l'emporterait contre Nicolas Sarkozy, avec un score rigoureusement identique, mais cette fois-ci en sa faveur, à celui de l'an passé (53% versus 47%). Ce résultat sanctionne sans doute le bilan annuel peu glorieux de Nicolas Sarkozy : il peut également constituer pour la gauche un espoir de se positionner en alternative crédible au gouvernement.
     
    Stéphane Marder, directeur général adjoint de LH2
      
    - Sondage réalisé par téléphone les 2 et 3 mai 2008 par l'institut LH2 pour le site nouvelobs.com. L'enquête a été réalisée selon la méthode des quotas auprès de 1004 personnes représentatives de la population française âgée de 18 ans et plus.

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